Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson : un livre qui vous secoue de l'intérieur
Par Maximilien le lundi 09 janvier 2012, 19:14 - Zen et détente - Lien permanent
Pour beaucoup un bon livre est un livre qu'on a hâte de terminer, qui nous tient en haleine, qu'on lit à toute vitesse, d'une seule traite si possible.
Dans le cas du dernier livre de Sylvain Tesson, "Dans les forêts de Sibérie", j'ai atteint le palier supérieur : c'est un livre que j'ai lu le plus lentement possible afin de ne jamais le terminer, tellement je me suis délecté à le dévorer, à en apprécier chaque page, chaque paragraphe.
Pour beaucoup un bon livre est un livre qu'on a hâte de terminer, qui nous tient en haleine, qu'on lit à toute vitesse, d'une seule traite si possible.
Dans le cas du dernier livre de Sylvain Tesson, "Dans les forêts de Sibérie", j'ai atteint le palier supérieur : c'est un livre que j'ai lu le plus lentement possible afin de ne jamais le terminer, tellement je me suis délecté à le dévorer, à en apprécier chaque page, chaque paragraphe.
Dans ce livre, Sylvain Tesson, aventurier d’ordinaire en mouvement, raconte d'une manière intense l'hiver qu'il a décidé de passer seul dans une cabane, loin de tout et de tous, sur les rives du lac Baïkal en Sibérie.
Tranche de vie à la fois prenante, sincère, attirante, et tellement bien écrite, tous les atouts d'un bon livre sont ici réunis.
Peut être est-ce mon désir d'aventure qui m'a fait tant apprécier ce livre ; désir développé depuis tout jeune par les nombreux carnets d'aventuriers et romans de Jules Verne que j'ai parcourus. Je ne sais pas. Mais quelle remise en question ! Il ne s'agit pourtant pas ici d'aventure dans le voyage, dans le mouvement comme il en existe tant, mais au contraire dans l’immobilité, la solitude, le silence, la plénitude, la contemplation. Le genre de livre qui vous stimule, qui fait travailler vos neurones, qui vous fait réfléchir sur votre vie, sur son sens, qui vous pousse à la remettre en question, à vous interroger sur vos véritables rêves et désirs. Le genre de livre qui fait resurgir ce que l'on se force à garder enfoui au fond de soi de peur de sortir du moule dans lequel la société nous à forcés à entrer.
L'homme n'est pas fait pour mener la vie que nous menons presque tous. Il est plein de rêves d'aventure, de voyages, de découvertes, de changements. Il suffit de l'interroger quand la situation s'y prête : en soirée ou en pleine nuit, sur une terrasse ou un bateau, en pleine forêt près d'un feu qui s'éteint, sur des lits superposés un soir sans sommeil. Mais on nous empêche de suivre notre instinct, d'écouter nos gênes. On nous force à rester là, là où on nous dit d'être, à faire ce qu'on nous demande de faire, à dire ce que l'on nous autorise à dire.
Si peu ont le courage de prendre réellement les rênes de leur vie. Mais quel plaisir de les lire, de suivre leurs aventures, en se disant qu'on aura un jour nous aussi le courage de faire comme eux, au moins pendant quelques temps, années, mois, semaines, jours, heures ou au pire secondes, qu'on pourra un jour, seul ou en famille, mettre de côté notre vie formatée, maison, confort, travail, salaire, retraite et partir pour réaliser au moins un de nos rêves. En attendant, on vit ces derniers par procuration, à travers des ouvrages comme celui-ci, en s'y croyant un peu, en se disant que c'est déjà ça, en disant merci et chapeau...
Commentaires
This post was mentioned on Twitter by calleen cordero sale. email me if you require further details. Thanks.
Si vous en avez l'envie, qu'est ce qui vous retient de ne pas le faire, peut-être pas à la façon Sylvain Tesson mais à votre façon? Qu'est ce qui vous retient de mettre quelques instants de côté votre vie formatée? Pour respirer un peu, pour tenter de devenir un homme peut-être, un vrai... C'est tellement frustrant d'être dénaturé... Qu'est ce qui vous empêche de réapprivoiser ce que vous êtes?
Les enfants, le travail, le loyer, on trouve facilement des raisons pour repousser cela à plus tard... C'est ça le problème.