Mont-Sainte-Odile Compostelle Phase 4.0 : Moissac -> Aire sur l'Adour
Par Maximilien le dimanche 13 septembre 2020, 13:47 - Sport et nature - Lien permanent
Depuis le début de mon périple au départ du Mont Sainte Odile en 2017, mes phases vers Compostelle se suivent mais ne se ressemblent pas. Et cette année ce fût encore plus le cas que d'habitude. Non à cause du coronavirus, même si ce dernier a changé mes plans, mais surtout grâce à la personne qui m'a accompagné.
Covid oblige, le plan initial qui était ...
Depuis le début de mon périple au départ du Mont Sainte Odile en 2017, mes phases vers Compostelle se suivent mais ne se ressemblent pas. Et cette année ce fût encore plus le cas que d'habitude. Non à cause du coronavirus, même si ce dernier a changé mes plans, mais surtout grâce à la personne qui m'a accompagné.
Covid oblige, le plan initial qui était de partir fin mai de Moissac (dernière étape de 2019) et de rejoindre Burgos en Espagne en 21 jours de marche, a été complètement abandonné. Hébergements et frontières fermés, incertitudes sur le virus ont eu raison de mes projets.
Et alors que j'avais décidé de ne rien faire cette année, suite à un éclair de géni, j'ai finalement proposé début août à mon fils de 15 ans, Cléry, de m'accompagner mi août sur une courte phase de 10 jours de marche au départ de Moissac, sans objectif de fin. Je ne vous cache pas que son premier réflexe a été de dire non, et qu'il m'a fallu être convaincant pour le faire changer d'avis.
Vu les délais, pour l'organisation, ce fut une totale improvisation. Pas de plan d'étape ni d'hébergement, chacun une tente ultra light dans le sac avec un duvet et un matelas pour faire face aux imprévus, billets de train pris au dernier moment, bref on partait vers l'aventure.
Cerise sur la gâteau, mon père Victor, qui, comme vous vous en souvenez, m'a accompagné en 2017 entre Châtenois et Héricourt après Belfort, avec mon ami Claude Ulrich sur une partie, habite près de Toulouse. Il était donc tout proche pour nous accompagner sur les premières étapes. Malgré la canicule exténuante, quel plaisir et quelle aventure de se retrouver sur ce chemin à 3 générations. Même s'il n'a pu rester avec nous que 2 jours, ce fut mémorable, avec entre autres un passage matinal inoubliable dans la très belle ville d'Auvillar.
Les jours qui suivirent, seul avec mon fils, ont été magiques. Cléry s'est avéré être le meilleur compagnon de marche possible et nous avons pu échanger en quelques jours au moins autant, voire plus, qu'en une année. C'était pour moi, comme pour lui, une véritable redécouverte de l'autre, loin des tracas du quotidien. Lui est parti marcheur légèrement réticent, mais il s'est rapidement transformé en un véritable pèlerin aguerri. Je suis tellement fier de lui. Cela restera un des meilleurs moments de ma vie.
Nous avons rejoint Aire sur l'Adour en 10 jours de marche, avec un total de 208 kilomètres parcourus. Faible distance par rapport aux années précédentes vu la courtesse de la phase et la petitesse des premières étapes, mais une grande fierté pour mon fils d'avoir franchi la barre des 200 km.
Pas de grandes rencontres cette année. Peu de monde sur le chemin, ambiance différente des autres années et, sûrement aussi, moins d'ouverture vers les autres n'étant pas seul. Mais découverte, comme toujours, de superbes paysages et de très belles villes (Auvillar, Miradoux, Lectoure, La Romieu, Montréal sur Gers, Condom, Nogaro...).
Difficile de prévoir ce que sera la phase 5 (2021) vu la situation, mais je ne sais qu'une chose, la plus belle, c'est que mon fils est prêt à repartir avec moi pour rejoindre Roncevaux juste après la frontière espagnole, au départ d'Aire sur l'Adour.
Si nous arrivons à organiser cela, il sera temps, je pense, suite à cette étape, de passer à autre chose. Après avoir traversé toute la France dans une immense diagonale allant du Mont Saint Odile jusqu'à Saint Jean Pied de Port, d'autres envies se bousculent dans ma tête. Pour le moment, ce n'est finalement pas Compostelle qui m'intéresse, mais le chemin qui y mène, et plus spécialement la partie française du chemin. Mais c'est certain, j'irai quand même au bout, j'aurai le temps de faire la partie espagnole dans quelques années, probablement d'une seule traite, peut être sous la forme d'une sortie VTS si certain(e)s parmi vous sont intéressé(es)s.