Tout est dans le titre. Notre Biosphère maison 1.0 s'est soldé très rapidement par un échec retentissant.
Description des faits
- J+1 : la plante (Ceratophyllum demersum) est dans un état catastrophique et Whaou la crevette montre déjà des signes de faiblesse.
- J+3 : Whaou nous quitte et le plus gros des escargots semble mal au point.
- J+4 : intervention, donc fin de l'expérience : remplacement de la plante par un autre morceau conservé dans un second bocal, renouvellement de 90% de l'eau, retrait de cailloux, ajout de coquillages et couvercle laissé ouvert.
- J+15 : la plante va bien, les petits escargots aussi mais entre temps le gros escargot (trop gros car + d'un centimètre de diamètre) a rejoint Whaou au paradis des animaux. Le bocal est toujours ouvert.
Mais que s'est il donc passé ?
Pourquoi une échec si expéditif ? Après réflexions et recherches, voilà mes conclusions à ce sujet :
- La plante n'a pas supporté les produits de traitement de l'eau ajoutés à l'écosystème (traitements pour destruction du chlore, des nitrates, stabilisation pH et anti algues). En effet, après recherches sur Internet, chose que je ne savais pas, il semble que cette variété de plante s'avère très sensible lors du traitement de l'eau. Il est conseillé de retirer la plante de l'eau lors de tout ajout de produit et d'attendre un bon moment avant sa réinsertion. Précautions que je n'ai pas prises. Cela expliquerait que la plante ait montré des signes de décomposition dès le lendemain du lancement de l'expérience. D'ailleurs après renouvellement de l'eau pour évacuer ces produits et remplacement de la plante par un second morceau, celle-ci semble toujours en très bonne santé depuis.
- Autre facteur qui a peut être joué : nous sommes en automne et à cette saison les amphipodes sont absents de nos étangs. Pourtant, il y a 15 jours lors du prélèvement d'eau au lac de Canotage de Sélestat, je pensais en avoir récupérés quelques uns suite à plusieurs semaines d'un redoux inhabituel à cette saison. L'inconvénient est qu'il en faut une dizaine pour que l'écosystème fonctionne et même si ce que j'ai estimé être des amphipodes en étaient vraiment (ce qui est loin d'être certain) je n'en avais pas assez. Certes je pense que ce facteur est important mais + sur le long terme. Ce n'est probablement pas la raison d'une dégradation si rapide de l'état et de la survie de la biosphère. Selon moi il faut plus se baser sur la première explication ci-dessus même s'il ne faut pas négliger ce second point.
Conclusions
- Pas (ou en tout cas moins) de traitement de l'eau, puis temps de repos et de stabilisation avant introduction des êtres vivants. Normalement pas besoin de traitement anti algue ou anti nitrate, la plante étant censé jouer ce rôle. Ok pour le traitement anti chlore indispensable à priori, et encore, tout dépend de la qualité de votre eau du robinet. Au sujet de la stabilisation du PH, normalement c'est aux coquillages de remplir ce rôle mais peut être qu'un coup de main initial via un traitement spécifique mesuré peut venir en aide.
- Je vous invite à vous lancer dans l'expérience au printemps ou en été où vous n'aurez aucun mal à récupérer autant d'amphipodes que nécessaire (petite dizaine) dans un étang près de chez vous.
Suite des événements
Je me tâte entre d'un coté attendre le printemps avant de me lancer dans une Tarmax biosphère 2.0 et d'un autre coté profiter de la bonne santé apparente de ces derniers jours de ce qui a survécu de la version 1.0 pour y réintroduire une nouvelle crevette accompagnée d'un ou deux escargots et lancer ainsi dès aujourd'hui une Tarmax biosphère 1.1
À suivre...