Comme promis dans l'article Championnat régional d'Ornithologie à Châtenois et expostion d'Art à Sélestat, voilà quelques lignes au sujet de la peinture à l'aérographe. Comme expliqué dans l'article, cette technique que je ne connaissais point à retenu toute mon attention lors d'une exposition organisée à Sélestat fin novembre.
La parole est à Gérard MEYER, artiste de Muttersholtz, commune proche de Sélestat, qui est justement l'artiste qui exposait ses œuvres réalisées avec un aérographe :
La projection de la peinture plutôt que l'application avec un pinceau est une technique connue depuis très longtemps. Plusieurs peintures préhistoriques en témoignent: les artistes de l'époque posaient une main sur la paroi de la grotte et soufflaient avec une sarbacane de la peinture à base ce charbon de bois par exemple. La main constitue le "masque" et apparaît finalement en négatif sur le mur: le contour de la main était ainsi peint.
L'aérographe est la sarbacane dans sa version actuelle. C'est aussi la version miniature du pistolet de carrossier. Il nécessite un gaz sous pression venant d'une bombe ou mieux, un compresseur. Le gaz ou l'air sous pression entraîne le liquide sous forme d'un brouillard d'autant plus fin que la peinture est plus diluée.
Deux versions existent:
- l'aérographe à simple action où seul le débit d'air peut être réglé: il est bien adapté à la peinture de modèles réduits.
- l'aérographe à double action où le débit d'air et le débit de peinture peuvent être réglés: il est plus précis et permet de réaliser des peintures "photo-réalistes".
Voici 3 exemples qui ont été exposés à la salle Ste Barbe de Sélestat les 21 et 22 novembre 2009. Vous verrez que le résultat est bluffant et saisissant.
Pour finir, voilà ci-dessous la photo d'un aérographe, en gris, accompagné d'autres outils afin de vous faire une meilleure idée de ce que c'est. A droite un rouleau de "frisquet" (autocollant de masquage).
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